Juillet

Asclépiade

Illustration de la plante d’asclepiade, l’ouverture de la fleur

Pleine de paradoxe et souvent considérée comme une « mauvaise herbe » l’asclépiade et ses multiples caractéristiques gagne pourtant à être connue.

 Plante hôte 

Illustration de la sortie de cocon du papillon monarque

Si l’on vous dit asclepiade vous pensez…? Papillon monarque certainement ! En effet, ces deux là vont de pair puisque c’est la plante privilégiée par la chenille du papillon monarque pour son développement. On l’appelle une plante hôte car elle constitue l’unique source de nourriture de la chenille du monarque. Cette dernière mange les feuilles jusqu’à ce qu’elle soit prête à confectionner son cocon puis à partir voler de ces propres ailes. Le monarque dépend donc de la plante pour son développement et tire de ce régime alimentaire la toxicité qu’il dégage pour ses potentiels prédateurs lorsqu’il se transforme en papillon.

Comme bien des espèces, le papillon monarque est actuellement très fragilisé par la perte d’habitat c’est à dire qu’il trouve de moins en moins de plantes hôtes (d’asclepiades) pour y pondre les œufs qui deviendront chenilles, et de moins en moins de fleurs gorgées de nectar pour le ravitailler une fois devenus papillon. Je vous laisse explorer d’avantage si vous souhaitez en apprendre plus sur ce papillon, une espèce voyageuse fascinante.

 Plante comestible 

Revenons à l’asclepiade, plante indigène d’Amérique du Nord qui, pour nous humains, est comestible : on mange les pousses (tige et jeunes feuilles), les boutons floraux avant qu’ils ne s’ouvrent (genre de brocolis) ou encore les fruits lorsque qu’ils sont jeunes : 1-2’’ de long. Un article décris assez bien (en anglais) comment choisir et apprêter les fruits ou les légumes (?) d’asclépiade.
Lorsqu’on les prélève jeunes, clés jeunes pousses repoussent et laisseront donc de quoi se nourrir aux potentiels œufs et chenilles qui s’y verront installées. J’aurais pu vous la présenter en juin car elle commence à être comestible dès ses premières pousses mais c’est en juillet qu’elle est la plus belle, la plus facile à reconnaître avec ses fleurs roses qui explosent !

J’ai même trouvé une recette de sirop de fleur que j’ai hâte d’essayer !

Plante toxique 

Si elles sont comestibles, elles présentent cependant un risque de toxicité et donc il est très important de ne pas en abuser. On ne dépasse donc pas une tasse et l’on blanchit les parties comestibles avant de les faire revenir à la poêle. En savoir plus

Plante chaleureuse

Illustration de l’envolée de semences de la plante d’asclépiade

Une autre propriété fascinante de l’asclépiade, c’est sa fibre, ou plutôt la soie produite à l’intérieur du fruit pour permettre aux graines de se disséminer. En effet, celle ci pourrait être utilisé pour les vêtements pour ses propriétés : chaude (plus chaude que la plume d’oie), absorbante, imperméable et qui ne se tasse pas! La cueillette de cette soie n’affecte pas la plante puisque c’est le fruit qui est cueilli et offre donc une soie chaude sans souffrance animal ou dérivé d’hydrocarbures. En savoir plus

Au Québec on retrouve les asclepiades dans les espaces ouverts et ensoleillés, les bords de routes, prairies et terrains vagues en ville. Souvent considérée comme une mauvaise herbe, elle pousse facilement dans des sols pauvres. Pour vérifier qu’il s’agit de la bonne plante, il est facile de tordre légèrement une feuille pour constater qu’elle est rempli d’un liquide blanc un peu laiteux. On l’appel d’ailleurs milkweed en anglais.

Il est aussi possible d’en trouver sur certains marchés ou, déjà transformée dans des boutiques spécialisées en produits sauvages.